Durant l’été dernier, nous avons dû, chez Chantal, nous transformer en bûcherons.
En effet, un épicéa planté il y a un peu plus de 25 ans maintenant, non seulement mangeait toute la lumière pour les pièces du rez-de-chaussée de ce côté de la maison, mais certaines branches en frottant sur la toiture, avaient déplacé des ardoises, et percé la gouttière.
Cet arbre appartenant au voisin, ce dernier avait proposé de l’abattre. Comme il ne pouvait le faire lui-même, nous avons dû nous atteler à la tâche pour éviter que la toiture de la maison de Chantal ne subisse plus de
dégâts.
La difficulté pour abattre cet arbre venait du fait que le tronc se
divisait en sept têtes à une hauteur approximative de 8 mètres. La hauteur totale de l’arbre était d’au moins 25 mètres.
De plus, l’arbre se trouve encerclé entre le câble du réseau électrique, le branchement électrique de la maison du voisin, un bâtiment du voisin, et la maison de Chantal. Un vrai casse-tête !!!
Finalement, nous avons dû opter pour un tronçonnage des 7 têtes en montant dans ces dernières.
Bien entendu, il fallait alors que chacune de ces ascensions puisse se faire par temps idéal, c'est-à-dire, sans vent, et si possible sans pluie ! Bien entendu, il nous fallait aussi des grimpettes bois, un harnais de
sécurité, et 2 tronçonneuses (une petite pour monter dans l’arbre, et une plus grosse au sol).
Cela nous à bien souvent bloqué, mais au final, nous y sommes parvenus en trois journées de travail sur trois week-ends différents.
Avec quatre ascensions dans les têtes de l’arbre grâce aux grimpettes bois, le tronçonnage en montant des branches de la tête ascensionnée, mais aussi de l’une, voire deux têtes voisines, le travail fût bien avancé.
Dès que la tête est approchée de 3 à 4 mètres, on tronçonne cette dernière, tout en s’arrangeant pour que comme les branches précédemment descendues, elle tombe au pied de l’arbre. Là ou les têtes voisines suivent à leur tour.
Il ne reste alors qu’à tronçonner les troncs en descendant, et ce, jusqu’à une hauteur d’environ 12 mètres.
L’étape suivante consista à tronçonner les sept têtes justes au-dessus du tronc commun, puis de terminer par l’abattage de ce tronc.
Après avoir déplacé pas mal de branches pour les brûler, avoir débité les branches au fur et à mesure de leur chute, tronçonné les morceaux de tronc coupé en hauteur et débité en beaux morceaux le tronc central, le plaisir était là, car cet arbre nous avait demandé pas mal d’efforts et donné beaucoup de suées (ha oui, et aussi quelques belles peurs pour Chantal).
Ca en valait la peine rien que pour la luminosité retrouvée au rez-de-chaussée.
Encore une mission réussie !!!!
G.P.